Le 4 juillet 2023 restera gravé dans les mémoires. Les thermomètres du monde entier se sont affolés, marquant ainsi la journée la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire de l’humanité. Les scientifiques sont en état d’alerte.
Cet événement est la conséquence d’un phénomène qui pourrait durer entre huit et onze mois. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) annonce l’arrivée imminente de vagues de chaleur redoutables dans plusieurs régions du globe. Retour sur cette actualité extrême et ses conséquences.
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Un record historique enregistré début juillet
Jusqu’à présent, le record mondial de la journée la plus chaude était détenue par le 13 août 2016, lorsque la température mondiale a atteint 16,92°C. Cependant, selon la NOAA (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique), ce record a été battu le 4 juillet dernier, avec une température mondiale dépassant les 17,18°C. Il s’agit d’un record historique basé sur des données datant des années 70.
L’observatoire européen Copernicus a également déclaré que le lundi 3 juillet a marqué une température jamais enregistrée auparavant, avec 17,01°C. Selon les agroclimatologues, le thermomètre mondial s’est affolé bien trop tôt dans l’année. En effet, le pic de chaleur se produit généralement pendant la période de mi-juillet à août, correspondant au moment où la planète est normalement la plus chaude.
Des thermomètres qui dépassent les 50°C
Le 4 juillet dernier, la température en Californie a atteint 52,1°C. Le mois de juin avait annoncé cette hausse de températures avec plusieurs hausses enregistrées un peu partout dans le monde. Durant ce mois le plus chaud de tous les temps, le Texas a affiché 46°C, battant les 43,8°C du Népal et les 43°C de Séville.
Un dôme de chaleur a frappé le Texas et la Louisiane au même moment qu’une intense vague de chaleur essuie le Pakistan, l’Inde et l’Asie du Sud-Est.
L’océan également en danger
Au cours du mois de juin, les océans ont également connu une hausse de température de plus de 40%. En effet, la NOAA a signalé une surchauffe des eaux de la Terre, qui a notamment affecté l’Atlantique Nord, le Japon et la Nouvelle-Zélande.
Ces températures extrêmes ont eu des conséquences néfastes sur la biodiversité marine. Certains crustacés, coraux et plantes sous-marines ont été impactés par cette chaleur excessive. Les autorités néo-zélandaises ont signalé une quantité anormale de poissons échoués sur les rivages de plusieurs plages du pays.
La banquise plus affaiblie que jamais
Selon Libération, les pôles de la Terre souffrent eux aussi de la vague de chaleur qui continue de frapper la planète. En Antarctique, la banquise affiche sa plus fine épaisseur jamais notée durant cette période de l’année.
La menace d’El Niño : un phénomène dangereux
Les experts soulignent que le réchauffement climatique n’est pas le seul responsable de cette montée des températures record. En effet, ces records stupéfiants sont également le résultat d’un phénomène météorologique rare appelé « El Niño ». Ce phénomène se produit généralement tous les 3 à 7 ans et se caractérise par des températures anormalement élevées.
El Niño est le résultat d’une perturbation atmosphérique qui peut avoir un impact significatif sur la température mondiale. Cette anomalie perturbe parfois le trajet des cyclones tropicaux, déplace les zones de sécheresse, perturbe le bon fonctionnement de la biodiversité et crée ainsi un changement climatique planétaire.
Les experts prévoient qu’El Niño frappera tout au long du second semestre de 2023, ce phénomène ayant généralement une durée de 9 à 12 mois. L’Organisation météorologique mondiale annonce que la planète à 90% de probabilité de continuer à être affectée par El Niño en 2023. Les rapports sur le climat suscitent l’inquiétude, et cette année s’annonce comme l’une des plus chaudes de l’histoire.
Image à la une : Pexels.
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