Alors que l’Europe fait face à une crise énergétique sans précédent en raison de la dépendance aux gaz russes (ainsi qu’aux autres sources d’importation), le Parlement européen avait voté en faveur d’une accélération du basculement vers les énergies renouvelables le 14 décembre dernier.
Cette décision a ainsi permis d’ouvrir la voie aux discussions sur les mesures à adopter pour la mise en place de ce projet de loi sur une période de 18 mois.
Si les débats ont été ouverts depuis le mardi 3 janvier, de nombreuses dispositions ont déjà été prises quand d’autres font encore l’objet de négociations houleuses.
Sommaire
Installation de panneaux solaires photovoltaïques et d’infrastructures éoliennes
Les installations de panneaux solaires photovoltaïques sont au cœur des mesures prises dans le cadre du projet d’accélération des énergies renouvelables.
En effet, le gouvernement français impose désormais l’utilisation de ces derniers pour la construction des ombrières de parkings extérieurs de plus de 80 places.
Dans le cas de l’éolienne, les opinions sont actuellement encore extrêmement mitigées. Bien que particulièrement efficace, on lui reproche d’être une source de saturation et de pollution visuelle.
Par conséquent, la délivrance d’autorisation d’exploitation des éoliennes devra se baser sur la puissance de production d’électricité ainsi que sur le nombre d’installations d’éolienne sur le territoire concerné.
Accélération des procédures administratives pour l’octroi de permis de construire
Désormais, les projets de construction relatifs aux énergies renouvelables sont exemptés des procédures d’évaluation de l’incidence sur l’environnement et d’évaluation de la protection des espèces relatives aux dispositifs « habitats » et « oiseaux ».
Cela concerne tout aussi bien les projets de stockage d’énergie que les projets d’implantation d’infrastructures électriques indispensables à la distribution d’énergie renouvelable.
Une accélération de la délivrance des permis de construire pour ces derniers a également été annoncée.
Un important retard à rattraper
Malgré tous les programmes mis en place pour migrer rapidement vers l’énergie verte, la France enregistre tout de même un écart important entre l’objectif qu’elle s’est imposée et les résultats qu’elle a obtenus en termes d’utilisation d’énergie renouvelable.
En effet, si l’objectif à atteindre en termes d’énergie renouvelable était de 23 % de sa consommation totale d’énergie pour l’année 2020, le résultat final n’aurait été que de 19 %.
Pour beaucoup, il s’agit d’une statistique décevante.
Le projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables est donc un moyen pour le pays de combler ses lacunes et de gagner son indépendance énergétique.
Un projet de loi qui ne fait pas l’unanimité
Même s’il a été adopté par voie de suffrage (407 pour, 87 contre et 181 abstentions), le projet de loi sur l’accélération énergétique est encore source de discordes en France.
Que ce soit au niveau des personnalités politiques, une grande partie des Français penchent en faveur de l’utilisation des ressources nucléaires pour se défaire des énergies fossiles.
Malgré tout, les différentes actions relatives à son exécution ont déjà été entamées dans la mesure où une grande partie du texte est déjà entrée en vigueur.
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