Toujours dans la ligne de son objectif zéro carbone à l’horizon 2050, la Commission européenne vient de proposer un texte qui fait réagir. Son objectif est de réduire de façon continue les émissions de carbone des poids lourds et des bus urbains.
Le changement, bien que progressif s’annonce radical, suivant la décision historique du parlement européen d’arrêter la commercialisation de voitures neuves thermiques en 2035.
Révélé ce mardi 21 février 2023, le plan de décarbonisation des routes s’attaque à un autre facteur important d’émission de CO2 : les poids lourds.
Le texte désormais en négociation concerne les véhicules utilitaires lourds dans le cadre du plan Green Deal.
Sommaire
Adoption de l’accord validé fin 2023
C‘était à la fin de l’année 2022. Le parlement avait alors trouvé un accord sur la nouvelle législation dans l’objectif d’atteindre le 100% zéro carbone d’ici 2050. Ce texte de loi approuvé vient d’être adopté et signifie l’arrêt de la commercialisation de voitures et utilitaires légers neufs, à essence, à partir de 2035.
L’objectif est de réduire drastiquement l’empreinte carbone des européens, sachant que près de 15% des émissions sont dues aux voitures à essence et diesel. Cet arrêt de commercialisation commencera à partir de 2035, dans l’espoir d’obtenir un parc automobile 100% électrique d’ici 2050.
Les poids lourds, des véhicules à prendre en compte
D’après les chiffres de l’Union européenne, les camions ainsi que les bus de toutes distances sont responsables de près de 6% des émissions de CO2 et gaz à effet de serre de l’UE.
Au total, ces véhicules lourds sont responsables de presque 25% des émissions de gaz à effet de serre de tous les transports routiers. Ainsi en 2019, les poids lourds représentent une pollution supérieure de 44% de celle du secteur de l’aviation, et supérieure de 37% du secteur du transport maritime. Des arguments qui doivent faire mouche et qui forcent l’UE à adopter des choix ambitieux avec de hauts objectifs.
Avec cette nouvelle réglementation qui doit encore être débattue, l’union européenne souhaite s’affirmer comme leader de la transition écologique et du 0 carbone.
Pour atteindre l’objectif de zéro carbone, toutes les parties du transport urbain se doivent de collaborer ensembles. Pour cela, les utilitaires lourds suivent de facto les véhicules de tourisme, avec cette nouvelle réglementation.
Le plan de l’UE pour une transition efficace
L’UE mise sur une transition à moyen terme
A partir de 2030, tous les nouveaux bus urbains devront être 100% sans gaz à effet de serre. D’après les estimations, les émissions devraient être réduites de près de 40% d’ici 2030. En 2035, la réduction devrait atteindre 65% d’émission de gaz à effet de serre en moins, jusqu’à 90% en 2040.
Enfin, certains véhicules lourds comme les véhicules agricoles, les ambulances ou des forces armées seront dotés d’une dérogation.
Certaines zones d’ombres attendent d’être éclaircies
Les différentes technologies à utiliser pour remplacer l’énergie thermique sont encore sujets à débat. En effet, si l’UE souhaite arrêter les véhicules à propulsion diesel et essence, les autres alternatives ne sont pas égales face à la nature. On compte par exemple les biocarburants ou le méthanol, certes plus avantageux que l’essence mais toujours polluants.
Un flou encore à discuter puisque certaines énergies qui peuvent paraître intéressantes d’un point de vue écologique sont en fait de fausses solutions, dont l’impact sur l’environnement est certes différent mais pas de moindre intensité.
Un autre point à étudier est les variations climatiques. Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne, souligne que dans des conditions climatiques diverses, par exemple dans des régions froides ou sur des terrains de montagnes, la quantité d’énergie nécessaire est décuplée. Un point à prendre en compte qui rend l’adoption de cette loi plus difficile dans certaines zones que dans d’autres.
Image à la une : Pexels.
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