Six ans après l’Accord de Paris sur le climat, le monde s’est donné rendez-vous au chevet de la planète pour la 26ème Conférence des Parties, la COP26. Après une année inédite de pandémie mondiale, les dirigeants des États membres se sont rendus à Glasgow pour lutter collectivement contre le réchauffement climatique.
À l’heure où le taux de pollution se rapproche de son précédent record, les enjeux de la COP26 sont cruciaux. La grande question est : comment mettre fin aux énergies fossiles et commencer la transition vers les énergies renouvelables ? Malgré l’opinion publique qui reste divisée sur la pertinence de la COP, plusieurs engagements contre la pollution ont été signés.
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Un défi mal engagé
Les effets du réchauffement climatique sont nombreux et touchent toute la planète. Parmi ceux-là, nous retrouvons les calottes glaciaires qui fondent et entrainent une montée du niveau des mers et des océans. D’autres phénomènes s’y ajoutent, comme des recrudescences de vagues de chaleur ou des précipitations extrêmes qui mènent à des catastrophes météorologiques.
En 2015, la COP21 qui s’est déroulée à Paris marque un accord historique entre tous les pays membres. 185 nations s’engagent dès lors à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, grand responsable du réchauffement climatique. L’objectif est de maintenir l’augmentation de la température mondiale à 2°C, voire 1,5°C d’ici 2100.
Cependant, l’objectif de l’Accord de Paris semble être mal engagé. En effet, 60% des chercheurs interrogés affirment que la température mondiale augmentera de 3°C ou plus.
Les enjeux de la COP26
Les confinements planétaires successifs dus à la pandémie de la COVID-19 ont entraîné une baisse historique de 5,4% des émissions mondiales de CO2. Le taux n’a jamais été aussi bas depuis l’époque préindustrielle. Toutefois, moins de deux ans plus tard, les émissions de CO2 ont fait un rebond de 4,9%. La pollution de l’air ne fait que s’accroître à cause de divers facteurs, plus ou moins exacerbés par les plans de relance post-pandémie.
Ces derniers mois, toutes les énergies fossiles ont vu leur demande augmenter, notamment le charbon qui a connu une véritable résurgence. Ce combustible responsable de 40% des émissions de CO2 revient en force sur le marché, particulièrement en Chine. Confronté à de nombreuses coupures d’électricité, le pays a rouvert des centrales à charbons et prévoit même d’augmenter leurs productions. L’arrêt du nucléaire a quant à lui renforcé la dépendance au charbon de certains pays, à l’instar de l’Allemagne, de la Pologne ou du Vietnam.
Ainsi, la COP26 doit faire face à ses urgences qui planent et s’accentuent avec une rapidité dangereuse.
Les engagements historiques des États membres
Jusqu’à maintenant, la COP26 a permis la mise en place de plusieurs engagements internationaux pour le climat. Nous dénombrons notamment trois accords phares :
- La fin du charbon
Selon Alok Sharma, président de la COP26, « la fin du charbon est en vue ». Jeudi dernier, un accord a été ratifié par 77 signataires, dont 43 pays pour mettre fin aux énergies fossiles. Parmi eux se trouvent les pays les plus pollueurs en charbon comme la Pologne et le Vietnam qui enjoignent le pas vers des énergies renouvelables. La mesure ne s’arrête pas la, 23 pays ont accepté de ne plus financer ni de développer de nouvelles centrales à charbon.
- Un accord historique contre la déforestation
Malgré l’absence de son président, le Brésil s’engage aux côtés de 100 autres États à mettre fin à la déforestation d’ici 2030. 16,5 milliards d’euros seront mobilisés pour la protection des forêts et pour les investissements dans des produits durables. Une trentaine des plus grands PDG mondiaux promettent à leur tour d’arrêter de financer l’exploitation de forêts de manière non durable.
- Le méthane dans l’œil du cyclone
Les émissions de méthane sont 20 à 80 fois plus nuisibles que les émissions de CO2. À la suite de ce constat, plus d’une centaine de pays se sont engagés lors de la conférence à réduire les émissions de méthane d’au moins 30% d’ici 2030. Selon les experts, si les points sont respectés, la courbe du réchauffement climatique devrait s’inverser.
Sources :
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