Depuis 31 jours, l’hexagone n’a pas connu de véritable précipitation. Cette annonce a été faite par Météo-France, le mardi 21 février. Une annonce qui sonne l’alarme, alors que la France vient d’égaler le record de 2020, avec 31 jours consécutifs sans une goutte de pluie.
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Février, un mois crucial pour les nappes phréatiques
Février est un mois important dans le rétablissement des nappes phréatiques. Sans cesse sollicitées, ce sont les nappes phréatiques qui assurent près de 65% de l’eau potable et 35% de l’eau destinée à l’utilisation agricole. Une ressource précieuse, qui doit, a priori, se recharger en hiver, lors des précipitations de novembre, décembre et février.
Sauf que ces nappes sont sans cesse épuisées depuis de nombreuses années, et l’utilisation faite excède leur vitesse de remplissage.
Un déficit de pluie qui ne fait que s’aggraver
Au final, février 2023 se termine avec une moyenne de pluie inférieure à 50% de la normale. Un déficit dû cette fois à des conditions anticycloniques, qui ont agi comme un bouclier contre les perturbations pluvieuses et ont ainsi empêché la pluie de tomber tout le long du mois de février.
Mais ce phénomène n’est pas un cas isolé. D’après les prévisions des spécialistes, la France va continuer de connaître des sécheresses préoccupantes, qui se montrent de plus en plus longues au fil des ans.
En effet, les relevés effectués depuis 1959 indiquent qu’à partir d’août 2021, tous les mois passés, à l’exception de 3 d’entre eux, sont déficitaires en pluie. Sachant que deux de ces mois sont ceux de juin et de septembre, la situation laisse prévoir de plus fortes sécheresses, dues à un appauvrissement des ressources en eau présentes dans les nappes phréatiques.
Pire encore, depuis 2018, les sécheresses ne font que s’accumuler. Celle-ci revient chaque été, de plus en plus longue ou forte. Depuis 2018, la France connaît des épisodes de sécheresse de plus en plus violents, avec des prévisions inquiétantes pour 2023.
Un été 2023 qui s’annonce préoccupant
L’été 2022 a vu la sécheresse s’aggraver considérablement avec la totalité des départements français placés en alerte sécheresse. Celle-ci avait entraîné des restrictions sévères pour les Français en ce qui concerne l’utilisation de l’eau.
Si les derniers mois de 2022 ont permis de remplir un peu les nappes phréatiques et freiner la sécheresse, pour 2023, la situation semble compromise.
Un retard difficile à rattraper
Le remplissage des nappes phréatiques en eau est déjà en retard. Pour toute l’année 2023, la situation semble empirer. Depuis janvier, les spécialistes tirent la sonnette d’alarme. Les niveaux actuels sont préoccupants, et les prochaines pluies auront du mal à les remplir. Alors que l’année dernière, le niveau était évalué à “à peu près correct”, cette année annonce déjà des pénuries et sécheresses à venir, avec près de ¾ des nappes phréatiques sous les normales mensuelles attendues. Pire, dans de nombreuses régions, les taux sont estimés à bas, voire très bas.
Avec l’impact du changement climatique, de nombreux spécialistes prédisent de source sûre des épisodes de sécheresse de plus en plus longs et intenses, alors que 2022 avait été enregistrée comme l’année la plus chaude.
Deux mois qui s’annoncent cruciaux
Fin février, Christophe Béchu, ministre de la transition écologique indique que la France a déjà 2 mois de retard sur le remplissage des nappes phréatiques. Si ce retard est rattrapable, tout va dépendre des 2 prochains mois. À ce titre, monsieur Béchu réitère sans cesse le même message, disant qu’il est important de prévoir au maximum et prévenir la sécheresse de l’été 2023, qui s’annonce plus puissante que celle connue en 2022.
Image à la une : France Bleu.
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