L’eau en bouteille, longtemps appréciée pour sa pureté, dévoile une réalité alarmante. Une récente étude révèle un taux préoccupant de nanoparticules de plastique dans les bouteilles. Retour sur cette actualité qui interpelle et suscite l’étonnement.
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Un taux anormal de nanoparticules de plastique
Le mardi 9 janvier, une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences crée la surprise. Menée par Wei Min, scientifique de l’université de Columbia aux États-Unis, l’étude révèle un taux anormalement élevé de micro et nanoparticules de plastique noté dans les bouteilles d’eau.
Wei Min et son équipe ont mis en place une méthode innovante de détection d’une contamination par nanoparticules de plastique et ont passé au crible trois marques d’eaux en bouteille.
Les résultats étonnants confirment la présence de 100 à 1000 fois plus de nanoparticules de plastique dans chaque bouteille que le taux acceptable précédemment enregistré dans les études. Chaque litre analysé renfermait jusqu’à 370 000 particules, dont 9 sur 10 étaient des nanoparticules de plastique.
Une pollution plastique qui pénètre le corps humain
Les risques sanitaires sont encore méconnus. Cependant, les scientifiques s’accordent sur le danger potentiel que représente cette pollution plastique. Les nanoparticules sont extrêmement petites. Leurs dimensions augmentent le risque de pénétration dans le corps.
Plusieurs études menées indiquent que les nanoparticules de plastique peuvent agir comme des perturbateurs endocriniens. Elles transitent vers l’estomac, le foie ou le cerveau, et perturbent notamment la flore intestinale.
Une pollution issue des bouteilles elles-mêmes
L’étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences indique que le taux élevé de nanoparticules de plastique à deux sources. Tout d’abord, les bouteilles en plastique sont grandement responsables. Leur décomposition pollue l’eau qu’elles contiennent.
De plus, les marques d’eaux conditionnées utilisent des polyamides lors de la filtration. Ces derniers contribuent également à ce taux record.
Des doutes qui ne datent pas d’hier
Alors que l’étude choque le plus grand nombre, plusieurs rapports précédents pointent du doigt l’eau en bouteille. Celle qui bénéficie d’une image de pureté totale est remise en question par de nombreux scientifiques.
En 2022, l’International Journal of Environmental Research and Public Health mettait en avant un rapport indiquant la pollution de l’eau en bouteille. Cette étude soulignait aussi qu’il est plus sain de consommer de l’eau du robinet que de l’eau en bouteille. Des preuves qui s’accumulent année après année et qui annoncent des changements dans cette industrie.
Image à la une : Unsplash.
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