Le 27 octobre dernier, une décision du Conseil constitutionnel a marqué un tournant dans l’histoire du projet Cigéo en le déclarant conforme à la Constitution. Cette décision a été perçue par certains comme « historique » mais continue à diviser l’opinion publique.
Le projet Cigéo vise à l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure et suscite la controverse depuis de nombreuses années. Mais malgré ces oppositions, le projet continue d’avancer.
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Retour sur le projet Cigéo : stocker, oui, mais à quel prix ?
Acronyme de Centre Industriel de stockage Géologique de déchets nucléaires, le projet Cigéo vise à créer un site de stockage profond de 500m sous le sol pour les déchets radioactifs à haute et moyenne activité. L’objectif principal est de stocker à Bure, dans la Meuse, de manière sécurisée les différents déchets nucléaires français.
Dès le début, le Comité de Haut Niveau (CHN) du projet Cigéo a affirmé sa volonté de travailler de manière transparente, en particulier en collaboration avec les habitants du territoire concerné. En 2019, Sébastien Lecornu, alors Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique (Nicolas Hulot), déclarait que le projet reposait sur une vaste assemblée d’experts, d’élus et de citoyens, principalement dans le but de promouvoir le dialogue.
Le Conseil Constitutionnel déclare le projet conforme à la loi
Récemment, le Conseil constitutionnel a statué que le projet Cigéo à Bure est conforme à la constitution. Les membres du Conseil ont également souligné que, malgré les débats publics suscités par cette actualité, il est impératif de garder à l’esprit que les besoins du présent ne doivent pas compromettre les générations futures, notamment en ce qui concerne la satisfaction de leurs besoins.
La décision du Conseil constitutionnel a été accueillie favorablement par le public, mais de nombreux opposants au projet y voient une décision « insignifiante » qui ne confirme pas que le « Projet Cigéo est réellement autorisé ». Les collectifs anti-nucléaires gardent espoir.
Pourquoi le Conseil constitutionnel a-t-il pris cette position ?
Plus de dix associations estimaient que l’irréversibilité du stockage allait à l’encontre de la Charte de l’environnement. En effet, le projet Cigéo est destiné à accueillir plus de 80 000 m3 de déchets à haute intensité et à vie longue.
Après avoir examiné le dossier, le Conseil national a déclaré que les « garanties » et la fiabilité du projet « ne méconnaissaient pas » la loi, notamment celle qui exige la réversibilité sur une période minimale de 100 ans. Le Conseil constitutionnel souligne ainsi que Cigéo ne va pas à l’encontre des droits des générations futures. Toutefois, une phase pilote a été décidée afin de confirmer la sécurité de l’installation.
Source : francetvinfo.fr
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