Protection de la haute mer : l’ONU arrive à un accord historique 

Après plus de 15 ans de discussions, les États membres de l’ONU sont arrivés à un accord concernant la protection de la haute mer. Afin de protéger sa biodiversité, l’ONU a conclu un traité international historique salué par les activistes pour le climat.  

Clap de fin sur une saga interminable

« Le navire a atteint le rivage », c’est avec ces mots que Rena Lee, présidente de la conférence, a annoncé samedi la bonne nouvelle aux journalistes depuis le siège de l’ONU à New York. Sous un tonnerre d’applaudissements, l’ultime session concernant la protection de la haute mer s’est clôturée par une bonne nouvelle, du moins presque.

Un accord qui ne prendra pas forme immédiatement 

Les États membres ont finalisé le texte servant de corps au traité, mais celui-ci sera adopté ultérieurement. Toutefois, la présidente souligne qu’il est gelé sur le fond et qu’il n’y aura pas de retour possible. Le texte doit obligatoirement prendre du temps avant son adoption. Ce dernier doit passer par plusieurs étapes, dont celle d’être passé au crible par les services juridiques, avant d’être traduit dans les six langues officielles de l’ONU.  

Un contenu qui reste secret

Le contenu du traité n’a pas été dévoilé par l’Organisation des Nations Unies. Le texte reste inconnu jusqu’à présent, mais les militants ont souligné qu’il marque un tournant dans la protection de la biodiversité.

Lorsque le bien commun triomphe sur la géopolitique

Laura Meller, chargé de campagne pour Greenpeace déclare que « c’est un jour historique pour la conservation ». Elle appuie également que cet accord prouve que la protection de la nature et des personnes peut l’emporter sur la géopolitique et les intérêts personnels.

Ce traité est en effet historique. Cela faisait deux semaines que les discussions avaient repris intensément, ponctuées par une session marathon la nuit du vendredi pour finaliser le texte.

Le traité de la dernière chance

La haute mer désigne les eaux internationales qui se situent en dehors des zones maritimes qui sont sous l’autorité d’un État. À l’heure actuelle, cet espace océanique ne fait l’objet d’aucune protection. Chaque année des millions d’animaux marins sont capturés dans des filets, ainsi que des requins, dauphins, et tortues. Plusieurs millions de tonnes de déchets plastiques polluent quant à eux ces océans et les transforment en décharges à ciel ouvert.

La majorité des biologistes soulignent que cet accord arrive à point nommé. La haute mer souffre depuis plusieurs années de la pêche industrielle, des forages et de la pollution plastique. Les écosystèmes marins se fatiguent de plus en plus et la seule solution est de créer un réseau de zones protégées.

Un combat qui ne fait que commencer

La communauté scientifique profite du boom médiatique afin d’appeler à la protection de 30% de la surface océanique d’ici 2030.  Ces derniers attestent que nous atteignons à peine 1% de la protection nécessaire. La marge de progression est vaste et les scientifiques développent actuellement le projet de créer la plus grande réserve marine du monde. Celle-ci prendrait sa place en Antarctique et permettrait à la biodiversité marine de se régénérer.

Afin que le traité sur la protection de la haute mer soit efficace, les experts soulignent que ce dernier doit donner la possibilité à tous les Etats partis de réaliser des sanctuaires marins. Une délégation de Greenpeace prévoit d’ores et déjà d’être présente à New York les prochains mois afin de s’assurer de la bonne continuité de l’accord. Les délégués de l’organisation déclarent « Les efforts doivent être communs si l’on souhaite des résultats ». 

Image à la une : Pexels.


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