Vendredi 16 juin, durant la soirée, un tremblement de terre a secoué plusieurs régions de l’Ouest de la France. Les violentes secousses ont provoqué la panique et de nombreux dégâts en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres.
Avec une magnitude supérieure à 5, il s’agit d’un des séismes les plus puissants ayant frappé la France depuis longtemps. Dégâts, origine, retour sur cet évènement rare.
Sommaire
Un séisme frappe la région du Poitou-Charentes
Le vendredi 16 juin au soir, un séisme a frappé la région du Poitou-Charentes. D’après le RENASS (Réseau National de Surveillance Sismique) ainsi que le BCSF (Bureau Central Sismologique Français) l’épicentre du séisme se trouverait dans la commune de Cram–Chaban, entre La Rochelle et Niort. Ce séisme, d’une magnitude comprise entre 5,3 et 5,8, est qualifié de « très fort ».
Une grande onde de choc
Le plus impressionnant fut le ressenti du séisme. Des habitants ont indiqué l’avoir ressenti à Rennes, à Limoges ou encore à Bordeaux. Au total, le ressenti s’est étendu sur un rayon de 600 km, occasionnant de nombreux appels d’urgences, souvent inutiles, aux pompiers.
Des récidives quelques heures plus tard
Le séisme du vendredi soir ne s’est pas arrêté là puisque le lendemain matin, deux répliques ont été signalées. La première d’une magnitude de 5 et la deuxième d’une magnitude de 3,7. De nombreux sismologues s’entendent à dire qu’il est nécessaire d’être prudent, puisque des répliques sont encore possibles, et peuvent occasionner des dégâts sur les structures fortement fragilisées.
Pourquoi la France subit des séismes ?
Les derniers séismes similaires à avoir frappé la France se sont déroulés en 2002 à Hennebont dans le Morbihan, ainsi qu’à Layon en 2019. Bien que forts, ces séismes ne l’étaient pas assez pour causer un risque réel et immédiat sur la population et les habitants.
Le dernier séisme meurtrier, lui, date d’août 1967. Il s’est déroulé dans les Pyrénées-Atlantiques et a provoqué une crise cardiaque chez une vieille femme habitant les lieux.
Quelle origine ?
Après ce séisme dans la région du Poitou-Charentes, les spéculations sont allées bon train quant à l’origine des secousses. Les réseaux sociaux ont vu naître une nouvelle théorie, disant que le séisme serait dû au creusement de bassines dans la région.
Raisonnement erroné, puisque le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) a ensuite révélé que la force et l’étendue du séisme seraient dues à la roche particulière qui compose le sous-sol de la région, faites de calcaires marneux et argileux.
Cette roche a ainsi intensifié les secousses dues au glissement de plaques tectoniques, qui a eu lieu à peine à 3 ou 4 kilomètres de profondeur.
Des dégâts estimés à 350 millions d’euros
Les principaux départements touchés sont la Charente-Maritime ainsi que les Deux-Sèvres. Dans la commune de Laigne, un tiers des 500 habitants doivent être relogés. L’église présente d’importantes fissures qui la rendent inutilisable et l’école a été fermée par précaution, le temps d’examiner sa structure. La Charente-Maritime a indiqué qu’outre les dégâts matériels, 1100 foyers sont privés d’électricité.
Des sinistrés pris en charge
La préfecture des Deux-Sèvres, elle, annonce avoir 35 personnes à reloger, leurs logements étant déclarés inhabitables. Du côté des blessés, on ne compte que deux blessés légers, sans gravité, qui ont été pris en charge par les secours.
La Caisse centrale de réassurance a estimé le coût total des dégâts entre 200 millions et 350 millions d’euros. Pour rassurer la population et faire en sorte que les assurances puissent prendre en charge les dégâts structurels engendrés par ce séisme, le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, a précisé que la procédure de reconnaissance de catastrophe naturelle allait être accélérée.
Image à la une : Le Parisien
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